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8 VOITURES DE SPORT
Si vous aimez les monstres vrombissants, les grands coursiers aux lignes pures et les dépassements qui laissent sur place le rival d’un instant...
Si vous aimez les coupés, cabriolets et roadsters qui fleurent bon le cuir et le bois précieux...
Si vous aimez les accélérations fantastiques et les reprises victorieuses...
Si vous aimez la symphonie vertigineuse de la vitesse : hurlement de vent, grondement du moteur et crissement des pneus dans un virage téméraire...
Si vous en avez assez de conduire mais envie de piloter...
Si vous ne redoutez ni sciatique, ni lumbago qui sont, dans certains cas, le prix des performances... Alors, cette sélection de voitures de sport exaltera votre rêve et vous aidera peut-être à passer du désir à la réalité.
Ces voitures de sport, nous les avons groupées en quatre catégories qui semblent répondre aux motivations de leur clientèle. De la Ferrari 330 G.T. 2 + 2 à la Triumph Spitfire, les affinités entre l’homme et la machine sont évidemment différentes. Il en est de même pour les moyens financiers.
Notre sélection a voulu tenir compte de ces deux facteurs importants.
Et maintenant, contact !
Grandes routières
De grands coursiers beaux et dociles, a l’aise et paisibles dans le trafic urbain et d’une souveraine autorité sur la route. Les grandes routières dispensent à la fois les frissons de la vitesse, les joies de l’aventure sportive et toutes les séductions du luxe et du confort. Les voitures de série de cylindrée équivalente, même très brillantes, no sauraient rivaliser avec elles.
FERRARI 330 GT
2+2
En juin 1960, après la victoire de Gendebien et Paul Frère aux 24 Heures du Mans, Ferrari présenta sa berlinette 250 GT 2 + 2 dérivée du modèle Scaglietti. Durant l’hiver 1963, cette voiture fut remplacée par la 330 dont le moteur de 4 litres ouvrait davantage les portes du marché américain. Sans rechercher un accroissement de puissance, les techniciens de Ferrari se sont employés à pourvoir le douze cylindres d’une plus grande souplesse, augmentant ainsi l’agrément de conduite. Cette voiture constitue un tout remarquablement homogène. Confortable, silencieuse, rapide, elle permet à deux personnes — nous persistons à ne considérer les places arrière que comme places de secours — de couvrir de longues étapes à des moyennes dépassant les normes couramment admises. Elle constitue un heureux compromis agrément d’utilisation/performances et, si des suspensions assez souples ne permettent pas d’en tirer le meilleur parti en courbe, elles donnent toute satisfaction du point de vue du confort. Tenue de route, freinage, accélérations, équipement et finition (la carrosserie porte la griffe de Pininfarina) raviront les plus exigeants. Une voiture destinée essentiellement à la route mais qui ne rechigne pas à reprendre à 30 km/h en 4e dans les encombrements du trafic urbain n’est ce pas là la meilleure illustration du vrai grand tourisme? Le prix constitue le handicap majeur. Mais l’heureux propriétaire d’une telle voiture se place au même rang quo le possesseur de la prestigieuse Rolls-Royce. S’adresse en somme à l’élite automobile la plus fortunée qui, en elle, volt souvent œuvre d’art.
Caractéristiques : Moteur AV 12 cyl. en V, 3967 cm³, 330 ch. SAE à 6600 tr/mn. Boîte 5 vitesses toutes synchronisées. Dimensions : long. 481 cm, larg. 172 cm, haut. 136,5 cm.
Performances : Vitesse : 240 km/h. Accélérations : 400 m : 15,9 s., 1.000 m : 28,2 s. Moyenne Sur le circuit routier do Montlhéry : 126,639 km/h.
Prix : 75.500 F.
Entrent aussi dans cette Catégorie : l’Alfa Romeo 2600, les Maserati Lamborghini, Lancia Flavia et Flaminia, Jaguar, Aston Martin, etc.