330 GT Registry |
Translate to English (Bing)
Translate to English (Google)
l'héritier
Le coupé 330 GT 2 + 2 est considéré, à juste titre,
comme l’héritier de la tradition du 250 GT 2 + 2 par rapport
auquel il reçoit une carrosserie aux lignes plus “douces”
Exposé pour la première fois au Salon de Bruxelles en 1964, le coupé 330 GT 2 + 2 ne fait pas vraiment l’unanimité, surtout avec la presse qui ne fait dans la dentelle à cette époque! Le journaliste Georges Grant écrivait dans autosport que les doubles phares apparaissaient comme d’étranges protubérances et, de ce qui est de la poupe, le grand designer (Pininfarina) aurait pu choisir un dessin un peu moins prosaïque. Comme vous pouvez le lire, les journalistes de l’époque ne fondaient pas tous devant une Ferrari, comme c’est le cas de nos jours... Les inserts dans le bois n’eurent pas non plus l’air de plaire à Grant, pas plus qu’à de nombreux observateurs. il leur reprochait de ressembler à de pales imitations des nobles intérieurs des voitures de luxe anglaise. Toujours le sympathique Grant estimait que les 300 chevaux représentaient une valeur plutôt conservatrice, et de louer (enfin...) le travail que les techniciens de Ferrari avaient effectué au niveau de l’échappement de la 330 GT. Ses sonorités étaient à la fois envoûtantes, rauques et lancinantes. Dernière petite précision, Georges Grant était anglais... ceci expliquant peut être cela !
Il est vrai, en essayant d’être objectif, que cette 330 GT 2 + 2 ne restera pas dans les annales de l’usine comme une voiture d’anthologie, la 250 GTE, n’étant pas non plus une création “géniale” du sorcier de Grugliasco. Par rapport à cette 250 GT 2 - + 2, le châssis est de seulement 50 mm pour atteindre 2,65 m. Cela équivaut à un gain de place de 10 cm d’espace à l’arrière. cela est suffisant pour nette ment améliorer l’habitabilité des places arrière, sans qu’elles deviennent totale ment confortables. Le moteur, le 12 cylindres en V à 60°, dessiné par Colombo, développe 300 chevaux 7000 tr/mn. Il est, dans un premier temps, installé avec quatre supports de moteur au châssis, puis avec deux des l’année 1965, également au programme de cette année 65, la suppression des jantes Borrani au “profit” de jantes estampées plus modernes, mais nettement moins jolies Une nouvelle image est créée avec deux phares seulement et trois prises d’air derrière les roues avant qui prirent la place des lucarnes qui assuraient la ventilation du compartiment du moteur (C’est Monsieur Grant qui devait être content !). La boite de vitesses à quatre rapports avec un overdrive Laycock de Normanville fut elle aussi remplacée par une boite plus moderne à cinq rapports. L’image fut totalement inversée avec l’arrivée de la direction assistée et l’air conditionné, elle fut même préconisée pour la conduite... des femmes, qui à cette époque, vous vous en doutez, n’étaient guère enthousiasmées par la conduite des Ferrari !
FICHE TECHNIQUE 330 GT 2 + 2 Moteur: V12 à 60° Alésage et course: 77 x 71 mm Cylindrée: 3967,44 cm Emplacement avant longitudinal Taux de compression: 8,8: 1 Puissance maxi: 300 ch à 7000 tr/mn. 75 ch/litre Distribution: 2 soupapes par cylindre, 1 arbre à cames en tête Alimentation: 3 carburateurs Weber 40 DCZ/6 Allumage: simple, 2 allumeurs avec 2 distributeurs Transmission: roues arrière, monodisque à sec Boite: cinq rapports (4+ overdrive 1e version) |
Pour revenir au moteur, le V 12 était alimenté par trois carburateurs double corps 40 DCZ/6. Ne pesant que 1350 kg, le rapport poids/puissance était fort respectable puisqu’on obtenait 4,5 ch/kg ! Les performances, sans être exceptionnelles, sont honorables, la 330 GT 2 + 2 était capable d’un bon 240 km/h et couvrait le 0 à 100 km/h en 6”8 ! Le problème, c’est que ces chiffres que nous avons vérifiés, se font en maltraitant un peu l’auto. je sais maintenant ce que c’est de conduire une Ferrari sans assistance, car notre modèle n’en possède pas ! Un camion, que dis-je, pire qu’un camion, car maintenant eux se conduisent comme un... vélo. La direction, en plus d’être lourde, n’est pas très directe et le pédalier est lui du genre récalcitrant! Pourtant il s’agit de la deuxième version avec les pédales “suspendues” au lieu d’être accrochées style Porsche ou Coccinelle. Une fois habitue à la dureté des commandes, il ne faut pas hésiter à “rentrer” dedans, et là tout devient “plus facile”. La 330 GT émet un bien joli bruit, Georges Grant avait bien raison (il faut toujours céder quelques choses à un anglais... autrement vous ne vous en sortez pas... mais non, je plaisante...). En tapant dans la vieille dame, le V12 Colombo devient mémé rageur, la puissance est là, pas de doute. Les passages de vitesses ne se font pas aisément, en demandant à son propriétaire, il me confirme que ça toujours été comme ça, depuis son achat, il y a 22 ans ! Atteindre 200 km/h avec les 1350 kg de l’engin est facile, les arrêter, est une tout autre histoire. L’auto ralentit plus qu’elle ne freine! 11 faut être réaliste, ce n’est pas une 250 GT ou une dérivée des Ferrari de course. Cette brève prise en mains nous démontre, et on le sait tous, que les Ferrari ne sont pas toutes des perfections, c’est aussi pour cela qu’on les aime. Pour avoir cédé aux caprices de la mode, Pininfarina a abandonné son principe maison d’une simplicité noble. Le résultat n’est pas catastrophique, bien sûr, d’autant plus qu’il a su réagir très vite, la deuxième génération du coupé 330 GT 2 + 2 est nettement supérieure au premier jet, l’auto est mémé devenue un objet recherché de nos jours !
330 GT 2 + 2 (suite) Châssis: Type et matériaux |
Copyright Mondial Auto Prestige Présente Ferrari Models